Construite entre la fin du XIe et le début du XIIe siècle, l'église est décorée de chapiteaux historiés romans (scènes vétéro-testamentaires dans l'absidiole et le bas-côté sud ; scènes néo-testamentaires dans le bas-côté nord et sur l'arc triomphal ; scènes non-bibliques dans la nef) et de vitraux du XIXe siècle (légende de saint Vincent du Mas).
Sarcophage chrétien du VIe siècle. Découvert à proximité de l’église en 1785 lors de la mise au jour d’un ancien cimetière, la légende veut qu’il aurait contenu la dépouille de Saint Vincent. Sa face est ornée de pilastres et de deux rangs de strigiles. Au centre le monogramme du Christ.
Les stalles du chœur ont été réalisés par l'atelier de la famille Tournié pour l'abbaye bénédictine de La Réole.
Les stalles ont dû être transportées au Mas-d'Agenais, vers 1803. À cette date, en effet, la chaire, commandée en même temps que les stalles, a été déplacée dans la chapelle de l'hôpital de La Réole.
La collégiale renferme un trésor : « Le Christ en croix » ou « Le Christ sur la croix », une peinture à l'huile réalisée en 1631 par Rembrandt. Le tableau mesure 100 × 73 cm, avec un haut cintré. Il s'agit d'une représentation de la Crucifixion où la Vraie Croix se détache sur un arrière-plan sombre. À son sommet est fixé le titulus portant l'inscription « Jésus de Nazareth, roi des Juifs » en hébreu, en grec et en latin. Le Christ, coiffé d'une couronne d'épines, lève un visage tordu de douleur vers le ciel, la bouche entrouverte.
Le Christ en croix est une œuvre de jeunesse de Rembrandt, qui est âgé de 25 ans en 1631. Son histoire jusqu'à son arrivée au Mas-d'Agenais est mal documentée. Il est possible qu'il s'agisse du « tableau représentant le Christ sur la croix par Rembrand » mentionné dans la succession de Catharina Elisabeth Bode en 1703.
Le Christ en croix est acheté en 1804 lors d'une vente publique à Dunkerque par un soldat des armées impériales originaire du Mas-d'Agenais, Xavier Duffour, qui l'offre à sa paroisse natale l'année suivante. L'identité de son auteur est alors inconnue et il est simplement décrit comme une œuvre de l'école flamande.
Le Christ en croix est identifié comme une œuvre de Rembrandt après sa restauration en 1959, lorsque le monogramme du peintre (RHL, pour « Rembrandt Harmenszoon van Rijn ») et la date 1631 sont découverts sous les pieds du Christ. (source : Wikipédia)