Le village se situait au Moyen Age à la limite des royaumes de France et d’Angleterre, entre les bastides de Villeréal et de Monflanquin. La paroisse est attestée dès 1271. Avant la Révolution, l’église de Lugagnac avait rang de cure et dépendait de l’ancien archiprêtré de Fumel, puis de l’archiprêtré de Villeréal, à la nomination de l’évêque. Les visites pastorales conservées pour la fin du XVIe et pour le XVIIe s. décrivent une construction relativement sommaire, ni voûtée ni lambrissée ; il semble par contre qu’au XVIIIe siècle la chapelle Saint-Jean placée dans la première travée nord de l’édifice était alors lambrissée. Église et presbytère furent vendus pendant la Révolution, l’église fut restituée par don à l’évêque d’Agen en 1824, mais elle ne retrouva pas d’usage cultuel régulier. Il s’agit d’un bâtiment de 21 m de long, extrêmement rustique. La façade occidentale est dominée par le triangle d’un très haut mur pignon, dont l’ouverture haute abrite une cloche tandis que la porte d’entrée en arc-brisé peut être datée du XIVe ou du XVe siècle. La nef est flanquée au nord et au sud d’une chapelle, le chevet est plat. A l’intérieur les chapelles ouvrent sur la nef par un arc chanfreiné, dans le chœur subsiste une niche gothique décorée d’un arc trilobé. Les fenêtres de la nef, placées très haut, sont peut-être anciennes, ainsi que la fenêtre qui éclaire la chapelle sud, par contre la fenêtre d’axe de l’abside a été reprise au XIXème siècle. Une sacristie termine l’édifice à l’est. (Source : https://www.sauvegardeartfrancais.fr/projets/saint-eutrope-de-born-eglise-notre-dame/ )
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