Cette église romane du XIIe siècle, contient une peinture murale et 14 chapiteaux. Le sanctuaire composé d’une abside et d’une petite travée de chœur a la même largeur que la nef.
La façade a été refaite au XIIIe ou au XIVe siècle et vers la fin de la période gothique, on a établi un bas-côté à droite, en ouvrant deux arcades en brèche dans le mur de clôture.
Le sanctuaire est voûté en demi-coupole ovoïde et en berceau légèrement brisé. Cette brisure est reproduite dans l’arc triomphal à double retraite, porté par des murs de refend flanqués de demi-colonnes. Cinq arcades extradossées sur demi-colonnes ornent le pourtour du sanctuaire, encadrant trois fenêtres. Au-dessus un cordon de quatre rangs de billettes circule à la naissance des voûtes. La fenêtre centrale dans l’ébrasement de laquelle entrent quatre colonnettes, deux par deux, est remarquable par sa décoration. Les abaques de ses colonnettes forment un bandeau relié aux abaques des chapiteaux de l’arcature.
Ce groupement est d’un grand effet, d’autant plus que, chaque pièce étant variée comme dessin, la proportion des creux et des reliefs est cependant si bien établie que l’ensemble est plus harmonique. Tous les chapiteaux deux dans la nef et dix dans le sanctuaire sont magnifiques. Leur corbeille longue d’un grand relief est généralement ornée d’un rang de longues feuilles à la pointe en crochet, quelques-unes de ces feuilles sont plaquées d’entrelacs. Les volutes des angles, fort saillantes, se déroulent en colimaçon. Rien n’égale la variété des motifs d’ornementation appliqués au fond des corbeilles et surtout aux abaques, des palmettes et des rinceaux sont combinés avec des entrelacs, des chaînons, des volutes opposées, le tout est exécuté de la façon la plus capricieuse et d’un si grand relief que vues de loin, ces sculptures produisent l’effet d’une dentelle.
Quelques chapiteaux sont historiés. L’un deux, dans la nef, reproduit trois scènes de la vie de Jésus : la Visitation, la Présentation du Temple et le Baptême. Ce dernier sujet était tout indiqué, l’église étant placée sous le patronage de saint Jean-Baptiste.
Sur une autre corbeille (arc triomphal), on peut voir Daniel dans la fosse aux lions, accompagné de personnages, placés sur les côtés, dont le rôle est difficile à déterminer. S’agit-il de gardiens des bêtes fauves ou de curieux surpris de constater que le prophète est sain et sauf ? Sur l’abaque de ce chapiteau on a représenté des hommes couchés, opposés tête-à-tête, dont le costume est curieux. ans le sanctuaire la Tentation d’Adam et Eve est figurée de la façon la plus naïve. Un autre chapiteau fournit deux fois la représentation si fréquente d’un couple de colombes buvant dans le même calice. Ici le calice n’est pas une coupe mais un petit vase de forme très allongée. (texte tiré du livre de Montpezat)
A découvrir également son oratoire du XVIIe et son souterrain refuge. (source :
https://montpezat-agenais.com/commune/patrimoine/eglise-saint-jean-de-balerme/ ) Pour une visite virtuelle de l’église :
https://www.france-sud-tourisme.fr/lot-et-garonne/st-jean-balerme-expo-dans-l-eglise L’association « les amis de Saint Jean et des vieilles pierres » ouvre l’église en été de 15h à 18h30 du mardi au dimanche.