HistoriqueSur l'emplacement de l'actuelle église se trouvait celle d'un ancien prieuré, consacrée en 1096, et qui avait reçu les reliques de Saint-Nicolas. L'édifice s'est détérioré au cours du temps. Le clocher s'est effondré en 1697.
À partir de 1749, son utilisation comme lieu de culte est interdit pour des raisons de sécurité. Les notables vont décider de reconstruire une nouvelle église à l'emplacement de l'ancienne église prieurale avec l'aide de l'intendant de Guyenne Claude-Louis-Aubert de Tourny. La construction de l'église Saint-Nicolas a été entreprise en 1758, et sa réalisation fût financée en partie par des fonds privés au début puis par des taxes locales, en particulier, sur le vin. Il s'ensuivit plusieurs campagnes de travaux avec la succession de nombreux intendants et par manque de finance, les plans sont revus et simplifiés pour en diminuer les coûts de construction.
Les travaux furent réalisés sous la direction de l'architecte Sauvageot et sur les plans de l'ingénieur de Jourdain, modifiés plus tard par Barreau. Le gros œuvre de l’église n’est pas entièrement terminé (les tours ne sont pas construites et les chapiteaux intérieurs ne sont pas sculptés) quand elle est consacrée par l’évêque de Condom, le 20 mars 1787. C'est le premier exemple en France d'église de style néo-palladien. Pendant la Révolution, l'église devient un temple où le culte de la Déesse de la Raison y fut célébré, puis celui de l’Être Suprême. Les Catholiques reprirent possession des lieux en 1794.
Vers 1855-1856, des travaux commencèrent pour compléter l'édifice, en particulier les deux clochers prévus à l'origine et qui n'avaient pas été réalisés, ainsi que la décoration intérieure, peintures et vitraux. Un ensemble de verrières fût réalisé entre 1856 et 1868 par le peintre-verrier bordelais Joseph Villiet, dont la restauration eût lieu en 2002-2004.
En 1997, un incendie dans la chaufferie, après la fin des travaux de réfection de la toiture, a entraîné la restauration complète de l'intérieur de l'église, y compris la remise à neuf de l'électricité et de l'éclairage. Cette restauration a permis de mettre en valeur la richesse des couleurs des peintures de Gustave Lassalle-Bordes.
ArchitectureL'église présente une vaste nef comportant une ordonnance de pilastres corinthiens avec corniche. Elle se termine par un chœur arrondi en plan, suivant un tracé en anse de panier, dont les murs et les voûtes sont peints. Sur la nef, formant une sorte de transept, s'ouvrent des chapelles latérales dont les voûtes sont soutenues par quatre colonnes corinthiennes.
Au-dessus de l'entrée de la nef, règne une tribune supportée par huit colonnes ioniques. Cette tribune forme un porche qui communique avec la base des deux clochers de la façade ouest. La salle basse de ces clochers est circulaire et voûtée en coupole.
La façade ouest comporte un grand ordre français de pilastres ioniques cannelés et est décorée d'un double étage de niches et de fenêtres superposées. Elle se termine par une corniche et un fronton triangulaire. Les chapelles latérales se terminent par un fronton à la grecque.
L'église Saint-Nicolas a été classée au titre des Monuments Historiques par arrêté du 14 novembre 1988.
Sources :
[->https://monumentum.fr/eglise-saint-nicolas-pa00084194.html]
[->https://www.ladepeche.fr/article/2013/08/24/1694990-nerac-decouvez-toute-richesse-vitraux-eglise-saint-nicolas.html]
[->http://orgue-aquitaine.fr/Orgue-de-Nerac-Eglise-Saint-Nicolas.html]