La petite église du village fut construite au XIe siècle. Le bourg était une ancienne résidence des évêques d’Agen. Le chœur semi-circulaire est inscrit dans un massif quadrangulaire servant d’appui au clocher dont les premières assises sont en petit appareil et peuvent aussi dater du XIe siècle. Le clocher, le voûtement de l’abside et l’absidiole sud datent probablement du XIIe siècle. Il n’y a aucun décor sculpté permettant de préciser la période de construction. L’absidiole nord, rectangulaire, a dû être construite entre le XIVe siècle et le début du XVIe siècle. En 1601, au cours d’une visite, l’évêque d’Agen Nicolas de Villars décrit l’église rompue hors les murailles et sans aucun ornement. En 1667, l’évêque Claude Joli décrit l’église en travaux. En 1706, l’évêque Mgr Hébert trouve que le chœur est encombré de poutres ayant servi à la réfection de la voûte. Malgré les ordres réitérés des évêques successifs, le mobilier n’est reconstitué que lentement et partiellement : peu avant 1673 est installé un tabernacle de bois "ni peint, ni doré" (jugé en 1706 "si vilain qu’on ne s’en sert point") et, vers 1675, un tableau de 12 pieds sur 8 de L’Assomption de la Vierge, sans doute de piètre qualité car il est remplacé entre 1682 et 1688 par une nouvelle toile de 8 pieds sur 6 au sujet non précisé, offerte par M. de Bousseau et portant ses armes. La chaire, mise en place à la fin du siècle, est jugée "des plus mauvaises" en 1706. Les fonts baptismaux sont enfin construits en 1706 grâce à un legs de Mme de Lestelle, tandis que les autels latéraux restent apparemment dépourvus du moindre décor tout au long du XVIIIe siècle. De cet ensemble d’Ancien Régime ne subsistent aujourd’hui que les fonts de 1706 et un bénitier du XVIIIe siècle orné de fleurs de lys. Le portail occidental est daté en 1743. Il ne subsiste du mobilier du XVIIIe siècle que les fonts baptismaux. En 1877, l’église est décrite dans "un état de délabrement pitoyable". L’architecte départemental Léopold Payen propose un projet de restauration qui est approuvé en 1878 et réalisé en 1879. Des vitraux ont été exécutés par l’atelier du maître-verrier Louis-Victor Gesta de Toulouse. De nouveaux travaux de restauration sont réalisés en 1902-1904. Le maître-autel a été construit en 1903. (source : https://www.petitbleu.fr/2021/08/08/leglise-saint-pierre-aux-liens-de-bourlens-et-son-histoire-9720628.php )
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