Jean Cussat-Blanc est né à Guéret dans la Creuse en 1913. Son père, instituteur, a notamment dirigé l’école de Montfort-du-Gers. Quant à sa mère, catholique traditionaliste, elle l’a sans doute influencé pour ses engagements futurs. En effet, dès l’âge de 13 ans, il entre au petit séminaire d’Auch. À la sortie du grand séminaire, il sera ordonné prêtre en 1938. Il est nommé professeur au collège SaintTaurin d’Eauze.
Rapidement, il rencontre des difficultés dans sa vie sacerdotale. Il a des relations conflictuelles avec l’archevêque qui est opposé à la publication de ses écrits. Son premier petit recueil « Jeune offrande » est publié en 1938.
En 1939, il est mobilisé en Tunisie en tant qu’infirmier-aumônier et c’est à son retour qu’il décide de fonder la revue de poésie Résurrection. J. Cussat-Blanc souhaite y publier une poésie chrétienne résistante. Ainsi, elle veut témoigner de l’homme et de sa valeur. Ses activités de résistant attisent les conflits avec l’archevêque. Cette situation et sa rencontre avec Odile Lacave le décideront à quitter l’état ecclésiastique.
Ses publications lui valent d’être recherché par la milice. Il rejoint alors le maquis d’Armagnac et s’engage dans l’armée de libération.
Sa revue Résurrection publie vingt-six cahiers et divers recueils entre 1941 et 1945. On y retrouve des noms célèbres tels que Françoise d’Eaubonne, Alain Borne et René-Guy Cadou. Suite à la guerre, la revue ne paraîtra que de façon épisodique. Si elle reste en suspens durant une trentaine d’années, Cussat-Blanc continue à écrire. Il est membre de l’équipe de rédaction du journal Combat, dès la Libération de Paris et jusqu’en 1947 environ. Il est l’auteur de nombreux recueils de poèmes comme « Offert à Dieu » en 1946, « Offert aux hommes » en 1963 ou « Avec les jours avec les hommes » en 1974. Il écrit également pour diverses revues telles que Mâtines ou Les Cahiers de Corymbe.
Résurrection ne renaît véritablement qu’en 1977, toujours à l’initiative de Jean Cussat-Blanc. Celui-ci y accueille de jeunes auteurs s’inscrivant dans l’idéal humain des débuts de la revue. Le renouveau de la revue n’enraye pas sa production littéraire. Il écrira divers recueils de poèmes comme « Sur notre soir paisible » en 1982 ou « Langage » en 1989.
Il est décédé à l’âge de 94 ans le 31 décembre 2007. (source :
https://bu.univ-angers.fr/sites/default/files/2023-11/inventaire_cussat_blanc_1.pdf )