Située au bout d’un petit chemin traversant un large plateau calcaire des Serres entre le Lot et la Garonne, son nom vient de Sainte Quitterie (Quiterie), vierge et martyre Landaise du Ve siècle originaire d’Aire sur l’Adour. Elle est mentionnée pour la première fois au XIIe siècle dans le martyrologe de Saint Sever. Comme sa sœur Sainte Livrade, elle avait voué sa virginité au Christ. Refusant de se marier, son père la décapita. C’est la raison pour laquelle elle fut souvent représentée portant sa tête, un chien enragé tirant la langue à ses pieds. Elle était invoquée contre la rage et la folie. Très honorée en Gascogne, elle est fêtée le 22 mai. Cette église en grande partie romane reçoit à l’époque gothique une chapelle ouverte dans le mur Sud. Des peintures de la fin du XVe siècle y ont été retrouvées sous plusieurs couches de badigeon à la chaux. Restaurées dernièrement, elles couvraient l’ensemble des murs et de la voûte. Chaque mur de la chapelle est divisé en trois registres superposés, eux-mêmes délimités par des compartiments formés d’arcatures reposant sur de fines colonnettes. Les voutains, peints eux aussi relatent La Crucifixion, La Descente de Croix, La Mise au Tombeau, La Descente aux Limbes, et Le Jugement dernier. Les trois voutains sont divisés en deux compartiments alternativement ocre rouge et ocre jaune ; le quatrième voutain présente sur un fond d’étoiles le Christ en majesté. Il est entouré des quatre évangélistes sous la forme de leur symbole (Tétra morphe). Il est possible également d'admirer le lion de Saint Marc et l’ange de Saint Matthieu. On devine l’aigle de Saint Jean et le bœuf de Saint Luc. Au-dessus du jugement dernier deux anges sonnent de la trompette.
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