La tombe de cet inconnu Jean Geysselly nous plonge pourtant dans l’histoire de France.
Nous pouvons lire sur sa tombe : « Geysselly J. déporté politique par suite du coup d’Etat de 1851 ! Agen, Bordeaux, Afrique. En tout 15 mois de captivité.
Sans motif connu, ni jugement. Que de victimes firent alors l’ambition et le despotisme.
Amis, par devoir, pardonnons tout cela ; mais par prudence, ne l’oublions jamais… Jamais !!! »
Le coup d'État du 2 décembre 1851 est l'acte par lequel Louis-Napoléon Bonaparte, président de la Deuxième République française depuis trois ans, conserve le pouvoir à quelques mois de la fin de son mandat alors que la Constitution de la Deuxième République lui interdisait de se représenter.
Le matin du 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte édicte six décrets proclamant la dissolution de l'Assemblée nationale législative, le rétablissement du suffrage universel masculin, la convocation du peuple français à des élections et la préparation d’une nouvelle constitution. Cette nouvelle constitution établira le Second Empire (1852-1870).
Si le peuple de Paris réagit relativement peu pour défendre une assemblée conservatrice qui l’a dépouillé d'une partie de ses droits politiques, ce n’est pas le cas dans les zones rurales de près d'une trentaine de départements.
Sur l'ensemble de la France, plus de 27 000 personnes sont arrêtées et inculpées. (source : Wikipédia)
C’est le cas de Jean Geysselly. Ce propriétaire de 54 ans est veuf avec deux enfants. Le motif de son arrestation : Agent infatigable de propagande socialiste. Excitait à l'insurrection le 4 décembre. Très mauvais antécédents. Il sera déporté à Oran. Il bénéficiera d’une grâce avec mise sous surveillance le 2 décembre 1852. (source :
https://poursuivis-decembre-1851.fr/index.php?page=fiches/notice&individu=39118&liste=liste_nominative_G )